Princesse Monoke, Bouleversant Enfant Sauvage

Alors que nous vivons un des étés les plus déprimants de ces dernières années, la nouvelle est tombée comme un couperet : le mythique Studio Ghibli vient de fermer définitivement ses portes. L’usine à rêves du grand Hayao Miyazaki n’est plus et avec elle, c’est tout un pend de la culture japonaise et une autre alternative du cinéma qui sombre avec elle.


Studio Ghibli


Etant toujours dans un souci de réhabilitation des œuvres majeures de ces trente dernières années, nous avons donc décidé à LeCatalog d’évoquer un des plus beaux films d’animation jamais réalisé dans toute l’histoire du cinéma : le bouleversant  "Princesse Mononoké" (1997) d’Hayao Miyazaki.


Isao-Takahata et Hayao-Myazaki


Ashitaka, prince frappé par une mystérieuse malédiction, va se retrouver au centre d’une guerre entre les esprits de la forêt, des animaux dotés de parole et des humains aux intérêts radicalement opposés. Il fera la rencontre de Sana, une jeune femme élevée par les loups, qui lutte pour la survie de son peuple et de son monde. Partagé entre les enjeux liés au sort des humains et son amour pour Sana, Ashitaka prendra le parti de la Princesse, sans pour autant succomber à la loi du talion. Il lui fera prendre conscience que les hommes ne sont pas tous mauvais, et lui fera changer sa vision du monde.


Princesse Mononoké


Intelligent et beau, “Princesse Mononoké ” renvoie d’un coup les films estampillés Disney et leurs valeurs bien pensantes au rang de comptines ridicules à oublier prestement. Comme toujours et à travers le regard d’un enfant, Miyazaki nous transporte dans un monde rêvé et fantasmatique, où les enjeux les plus simples de la condition humaine trouvent leurs points d’orgues et où un geste, un regard peuvent changer le cœur des hommes. Films d’aventures, chroniques douces amères ou épopées douloureuses teintées de drames poétiques, les films de Miyazaki ont toujours eu cette formidable faculté de toucher l’humain dans ce qu’il a de plus noble, de plus sincère, de plus insouciant et de plus passionné.


À tous ceux qui n’ont jamais pleuré devant le désespoir de Nausicaä, jamais ri avec les compagnons de Totoro, jamais compati à la douleur de Porco Rosso ou simplement côtoyer les rêves de Chihiro, plongez-vous dans ce film fondamental et par la même occasion, redécouvrez tous les films des Studio Ghibli. Comme pour lui rendre un dernier hommage.




Clement Lemoine (@ Twitter / @ Tumblr )

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