Il était maintenant clair que les choses roulaient pour nous. J’avais fini par acheter ce 400m2 avenue de Suffren. Arnaud avait revendu sa Mercedes et avait privatisé le 3e sous sol de son parking de Levallois.

Bref, on était refait, et la petite entreprise récemment rachetée par un grand groupe média était maintenant une grosse société, où nous n’avions plus vraiment le contrôle des opérations.

Donc plus de nanas à poil sorties de notre incroyable collection de magazine de charme des années 70, plus de soirée et matinée à trimer, plus de boulot dans la pub pour bouffer... Oui, ça allait maintenant.

C’est alors que Jean-Claude, de Claude & Claude et Associés, nous fit appeler. On allait gentiment nous pousser vers la sortie, et on allait mettre à notre place une certaine Huguette Martin.

La passation des dossiers devait se faire dans la douceur et la co-direction de lecatalog.com allait durer plusieurs semaines. Comme toujours. Arnaud avait googlisé Huguette, et l'on avait eu du mal à le croire.

C’était comme dans un rêve, elle était tout à fait gang bangelisable. Après avoir fait l’école Polytechnique, Huguette Martin, avait évolué dans le monde de la finance. La jeune femme, issu de la haute bourgeoisie, avait grandi très vite sans s’embarrasser d’une approche humaniste.

Une belle salope donc, que l'on aurait bien corriger… la rencontre fut explosive, même si nous avions préalablement essayé de nous anesthésier à grands coups de shot de Vodka.

Alors qu’Huguette était sur le point de se dévoiler un peu plus, une putain de sonnerie de téléphone me remis les yeux en face des trous … il était 6h, l’heure de se lever pour commencer une journée qui s’annonçait bien chargée …