Peugeot principalement (re)connu comme constructeur automobile, est aussi de longue date un constructeur de cycles et vélomoteurs, et ce, depuis la fin du 19eme siècle. Après la seconde guerre mondiale, au milieu des années 50, la marque lance son premier modèle de scooter, le S55 avec une cylindrée de 125cm3.
Après l’arrêt de la production au début des années 60, l’histoire et la production des scooters Peugeot s’arrête pour ne reprendre qu’au début des années 80, avec le lancement des Peugeot SC 50 et SC 80. Grâce à ce lancement, Peugeot va révolutionner le marché des scooters, en proposant le tout premier scooter à carrosserie plastique, la concurrence des Vespas notamment étant encore sur des carrosseries en tôle.
Déclinée en 2 cylindrées, 50 et 80 cm3, la gamme SC commencera à fleurir sur nos routes, permettant ainsi à la marque de démocratiser le marché du Scooter en France. Le SC 80 sera même sur le scooter inférieur à 125 cm3 le plus vendu par Peugeot (car accessible avec le permis voiture uniquement) en France mais aussi en Espagne où il est particulièrement prisé.
La version SC50, accessible sans permis dès 14 ans pour sa part, sera le scooter « to have » pour les lycéens et lycéennes. Il entrera en concurrence frontale avec les Chappy notamment. On le verra donc, au milieu des années 80, fleurir au devant des collèges et lycées, et concurrencer Chappy, ainsi que les classiques mobylettes produites par Peugeot (et ses fameuses 103), Motobecane (avec sa MBK51) ou par Piaggio (avec son Ciao).
Equipés d’une selle biplace, d’un moteur 2 temps à graissage séparé (50 et 80 cm3), d’un système code-phare, d’avertisseurs de clignotants, d’un frein de parking, et d’un démarreur électrique (associé à un kick en cas de panne), le SC sera le scooter BCBG par définition et d’une classe soucieuse de rouler avec élégance. Léger et maniable, il faudra malgré cela rester attentif lors de sa conduite, la tenue de route pouvant réserver quelques (mauvaises) surprises étant donné la « petitesse » de ses roues, sans compter un système de freinage par tambours…
Assez cher, le SC50 sera lui même concurrencé au sein de la gamme de cyclomoteurs Peugeot par son petit frère, le scooter ST50. Ce modèle moins luxueux (et moins cher que le SC) permettant aux jeunes générations d’entrer sur l’univers du scooter, le préférant ainsi à la mobylette ou au Chappy de chez Yamaha également plus cher.
C’est au début des années 90, après moins de 10 années d’existence, que Peugeot arrête la production de la gamme SC (et ST) pour lancer une nouvelle gamme de scooters (comme le Buxy ou le SV) plus tendances au regard des Boosters, produits par le constructeur Japonais Yamaha, qui arrivent sur le marché Français.
Trouver un SC50 ou 80 en bon état devient presque aujourd’hui une sinécure, la carrosserie plastique n’ayant pas que des avantages. Cependant, pour quelques 500 € vous pourrez de nouveau vous faire plaisir au guidon d’un SC, rouler différent avec une certaine nostalgie.
Et nous on aime la différence, donc on ne peut que vous y encourager.
Arnaud Bonino
Commentaires
Le mot sinécure est, aussi, couramment utilisé dans l'expression française « Ce n'est pas une sinécure », pour qualifier un tache difficile, fastidieuse et souvent désagréable, qui nécessite de gros 'efforts.
Sinécure, nom féminin : (sens) Emploi où l'on est bien payé pour une charge de travail très faible.
Vous devriez vous renseigner sur ce que vous pensez connaître du français ,avant d'écrire n'importe quoi, pour faire "staïle" comme disent les jeunes.
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