God bless America.

C'est un fait connu. La majorité des grandes marques de prêt à portée délocalisent leurs productions vers l'Asie du Sud Est. Poussé par des impératifs de bénéfices conséquents, et malgré des intentions louables de tout made in Local, certaines grandes marques se sont essayées à la délocalisation non sans mal : on se souviendra des scandales de NikeNew BalanceAmerican Apparel, et même dans un tout autre registre d'Apple... Cette fois ci c'est Ralph Lauren qui est propulsé dans cette tourmente. L'Amérique tout entière s’offusque. Le designer s'est vu confié la délicate mission de dessiner et produire la tenue officielle de l'équipe olympique américaine. Une ligne tout à fait intéressante, et à même de souligner l'esprit américain. Mais là n'est pas le problème .Car l'Amérique a mal à son industrie textile. Et quelle n’est pas la deception de réaliser que le designer a fait produire, comme à son habitude, cette tenue en Chine. C'est tout l'esprit américain qui est aujourd'hui produit, en Asie. The North Face, Nike, New Balance, Abercrombie & Fitch, au Vietnam, Ralph Lauren, Levi's, Lee pour ne citer qu'eux en Chine et aux Philippines. Il est maintenant difficile de trouver un produit estampillé Made in America et il semble que le citoyen américain n'en ai pas conscience .Chiffres à l'appuie les importations US de textile ont plus que doublé en 5 ans. Le phénomène ne se cantonne pas qu'au pays de l'oncle SAM :L'Europe semble être le fer de lance de cette pratique. En 1980 l'Allemagne de l'Ouest comptait 4055 usines de textile. Réunifiée elle en dénombre 690 en 2012.


Les sociétés occidentales ont depuis longtemps tiré un trait sur leur industrie textile. De fabricant, les grandes marques sont devenues productrices au sens financier du terme. Preuve en est, les centaines d’étiquettes estampillées Made in China sur les produit designés dans un occident malade et bien éloigné des considérations industrielles. De ce constat on ne peut que s’interroger sur les moyens mis en oeuvre pour arriver à faire produire des biens en Asie, puis les transporter et les dédouaner, en restant compétitifs et en dégageant des marges confortables. Tout cela, bien sûr au détriment de son industrie nationale et des conditions de travail des ouvriers asiatiques. L’avenir est-il à des productions locales ? Les consommateurs sont-ils prêts à consommer moins mais mieux ? L’avenir nous le dira, mais ce seront des valeurs que nous tenterons de partager avec vous.


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