Une petite tempête souffle, aujourd'hui, sur la voiture de collection, enfin surtout si l'on est Parisien. En effet, dès Juillet prochain, les heureux propriétaires de voitures de plus de 20 ans n'auront plus accès aux rues de la capitale en journée. Une tendance qui selon la municipilaté se généralise en France et en en Europe. Toujours est il que nous à LeCatalog, sans entrer dans la polémique, on trouve quand même cela pas cool et vraiment dommage, car nous les autos de collection, qu'elles aient 50 ans, 30 ans, 20 ans ou 25 ans, on aime ça.

Alors, savoir qu'on verra moins d'anciennes dans les rues de Paris, qu'il s'agisse d'une superbe Jaguar Type E, Porsche 912, Alfa Romeo Guileta ou d'une simple Renault 16 cela nous rend d'humeur chafouine... Et comme les vieilles caisses, à LeCatalog on aime ça, voici notre sélection de 5 caisses Moches que nous considérons (urgentes) à collectionner.

Pourquoi urgentes ? Peut-être simplement parce-qu'elles nous rappellent de bons vieux souvenirs de gosses, mais surtout comme elles ne connaîtrons (très certainement) jamais d'inflation tarifaire, il sera toujours possible de rouler différent sans se ruiner.

Renault 14 (dite la Poire)

Lancée par la régie Renault en 1976, la Renault 14 se veut être une forme d'expression du Haut de Gamme de la marque. Cela sera surtout la première Compacte issue de la production de Boulogne-Billancourt. Équipée initialement d'une motorisation délivrant 57 CV, Renault devra rapidement changer son fusil d'épaule pour éviter l'échec qui s'annonce avec la Renault 14. Ainsi, dès 1978, la version de base est abandonnée pour permettre l'introduction des modèles TS et GTL qui seront mieux dotés d'un point de vue équipements (cendriers arrières, feu de recul, Vitres électriques...). Adossée à une campagne de publicité désastreuse pour son image, comparant la R14 à une Poire, la compacte de chez Renault tire sa révérence en 1983, malgré 1 million d'exemplaires commercialisés, et sa présence comme véhicule équipant la police Française de l'époque....

Fiat Ritmo

Fabriquée par le constructeur italien dès 1978, la Fiat Ritmo est dessinée par le célèbre designer Bertone. Avec la Ritmo, Fiat envisageait de créer une auto révolutionnaire comme le fut la sa précédente production avec la Fiat 128. Équipée de 3 motorisations délivrant 58, 68 ou 78 CV, la Fiat Ritmo est assez mal accueillie par la presse de l'époque, son niveau de finition laissant à désirer. Dès la fin des années 80, la marque italienne propose un léger restylage de sa Fiat Ritmo, puis par la suite l'apparition de versions plus haut de gamme avec la Super 85, la Version Cabriolet ou encore les versions Abarth 125 TC puis 130 TC. La Ritmo finira sa carrière remplacée par la Fiat Tipo en 1987, après qu'une seconde génération n'apparaisse dès 1983.

Citroën BX

Nous sommes en 1982, lorsque le constructeur aux chevrons propose, celle qui sera produite jusqu'en 1994 à plus de 2 millions d'exemplaires: la Citroën BX. Déssinée par les équipes de Bertone, la Citroën BX propose dès le départ 3 motorisations essence (62, 72 et 90 CV) et 5 niveaux de finition (BX, BX 14 E, BX 14 RE, BX 16 RS et BX 16 TRS), avant que la BX à moteur Diesel ne fasse son apparition en 1983. La BX ne cessera alors d'évoluer au cours de sa carrière. Dès 1985, on voit l'arrivée de la BX 19 Digit qui propose des compteurs numériques, la version Break (assemblée chez Heuliez) ou encore la BX GTI 16 soupapes qui, commercialisée dès 1988, sera la plus puissante de la gamme avec un moteur délivrant 160 CV vous permettant d'atteindre 218 Km/h ou le 0 à 100 en moins de 8 secondes...! Remplacée par la Citroën Xantia, la BX s'arrête au cours de l'année 1993, bien que la toute dernière des BX ait été vendue en 1996.

Opel Kadett E

5ème génération d'un modèle lancé par la marque Opel à la fin des années 30, l'Opel Kadett E sera élue "Voiture de l"année" en 1985, devant la Renault 25 et la Lancia Thema. Dès sa sortie en 1984, la Kadett est commercialisée en plusieurs versions (2 portes, 4 portes et Break), et est animée par une motorisation variée développant de 55 à 115 CV selon si l'on parle d'essence ou de diesel, ou de la version GSI la plus puissante. L'année suivante le constructeur allemand dévoile, au salon de Francfort, la version cabriolet, qui sera commercialisée dès 1987. Entre temps, dès 1986, Opel propose une nouvelle motorisation, 2 litres délivrant 130CV, sur sa version sportive, la Kadette GSI, version vitaminée qui complète la large gamme qui compose l'Opel Kadett déjà disponible en version LS, GL, GLS ou encore GT. La Kadett évoluera dès 1989 pour finir sa carrière en 1991 avec l'arrivée de l'Opel Astra et près de 4 millions d'exemplaires vendus dans le monde.

Peugeot 305 (Berline)

Du côté de Sochaux, on se prépare au lancement de la nouvelle berline qui succèdera à la Peugeot 304. Il est, ici, question de la Peugeot 305 qui verra le jour en 1977, et sera produite jusqu'à la fin des années 80... Dès son lancement, Peugeot propose 3 motorisations essences (finitions GL, GR et SR) et 1 moteur Diesel, délivrant respectivement 65, 74 et 49 CV.  Avec son volume tricorps dessiné par Pininfarina, la Peugeot 305 a de quoi séduire... sur le papier seulement. Faiblarde en terme de motorisations, la gamme 305 se verra dotée d'une version "sport" dès 1981 avec la 305 S et ses 89 CV. Sur cette lancée, Peugeot décide en 1983 de proposer la 305 GT de 94 Cv puis la 305 GTX avec 105 CV en 1985. Malheureusement, la Peugeot 305 est en concurence frontale avec la R18 de Renault lancée en 1978. Malgré un restylage en 1983, la Peugeot 305 ne connaîtra pas le succès escompté. Avec plus de 1,6 million d'exemplaires vendus en quelques dix années, la Peugeot 305 se retire au profit de la Peugeot 405 qui arrive sur le marché.

Arnaud Bonino