5h30 du matin, en plein mois d'aout 1976, c'est l'heure à laquelle déboule sur le rond-point de la porte Dauphine, à plus de 200km/h, une Mercedes-Benz 450SEL 6.9, grise. À son bord, le cinéaste Claude Lelouch au volant, Jacques Lefrançois qui est chef-opérateur et Henri Querol le chef machiniste sont harnachés comme pour un rallye .
Sur un coup de tête, ils ont décidé la veille, de ce film, fixant la caméra à l'avant de la Mercedes, rare voiture à avoir une suspension hydropneumatique pour pouvoir filmer de façon souple.

L'objectif, atteindre, sans s'arrêter, en moins de 8 minutes 40, Montmartre, où la femme du cinéaste, Gunilla Friden, attend patiemment.

À l'époque on ne parle pas de numérique, la pellicule est une denrée chère et il en reste peu pour le tournage de cette folie. Il n'y aura qu'une seule prise, et l'équipage n'aura pas droit à l'erreur. Les dieux du cinéma accompagneront l'équipage, jusqu'à bon bord à plus de 160km/h de moyenne.
Seule ombre au tableau, un petit détour, dû à un camion bloquant la rue Lepic. La course se finira comme cette charmante histoire , par un plan romantique du cinéaste serrant dans ses bras sa femme.
Par la suite Lelouch refera le trajet avec sa Ferrari 275 GTB, afin d'avoir une bande-son plus adaptée.
De cet exploit demeure, cette vidéo, impressionnante pour l'époque. Enjoy !
C'était un rendez-vous - 1976 from LeCatalog on Vimeo.
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